EDITORIAL : Les derniers 10%

EDITORIAL : Les derniers 10%

La rentrée apporte son lot d’opportunités. Certains secteurs profitent de la crise. La plupart retrouveront d’ici la fin de l’année des niveaux d’activité corrects, environ 90% du niveau d’avant crise. Le challenge sera de retrouver voire de dépasser en 2021 les derniers 10 %. 5 projets structurants devraient y concourir. Synchroniser l’entreprise avec son écosystème […]

La rentrée apporte son lot d’opportunités.Certains secteurs profitent de la crise. La plupart retrouveront d’ici la finde l’année des niveaux d’activité corrects, environ 90% du niveau d’avant crise.

Le challenge sera de retrouver voire de dépasser en 2021 les derniers 10 %. 5 projets structurants devraient y concourir.

Synchroniser l’entreprise avec son écosystème

Avec l’épidémie, le processus defonctionnement de l’entreprise a été mis à mal. Il doit être resynchroniséet en partie repensé – de l’approvisionnement à la livraison. Ce chantier complexeest une opportunité d’accélérer l’indispensable transition vers une économieplus respectueuse de l’environnement. Certains dirigeants profitent de cecontexte sans précédent pour réfléchir à la relocalisation d’une partie de leurproduction ou diminuer leur empreinte carbone. A terme, cette contrainte sera unavantage concurrentiel pour ceux qui auront su prendre le tournant à temps.

Insuffler une nouvelle dynamique managériale dans un environnement de travail hybride

Le confinement a certes accéléréle développement de nouveaux modes de travail et d’organisation : letélétravail est ainsi apparu comme une solution ponctuellement efficace ànombre de dirigeants jusqu’alors réticents. Mais ils ressentent déjà la pertede substance opérationnelle, d’énergie managériale et commerciale qu’il génère.Les dirigeants vont devoir remettre leurs équipes de direction au travail à100%, certains de leurs membres s‘étant installés dans une sorte dedistanciation.   Ils  vont devoir jongler entre travail sur site ettélétravail qui fera lui-même naître de nouveaux risques : desserrement dulien entre l’entreprise et les collaborateurs, manque de cohésion des équipesde direction. Préserver la culture d’entreprise, voire la renforcer, er créerune émulation collective dans un environnement de plus en plus dispersé seront denouveaux défis.

Retrouver en urgence une autonomie financière

Face à la fin progressive desmesures d’urgence de soutien aux entreprises mises en place par le Gouvernementpour les soutenir, les dirigeants doivent reconstituer leur trésorerie,lourdement touchée par la crise afin de trouver un nouvel oxygène pour sedévelopper et croître. Cette flexibilité financière est impérative, pourregagner des parts de marché mais aussi attirer de nouveaux talents nécessairesau renforcement de l’entreprise.

Mettre à niveau des fonctions majeures

La crise a eu un effet de loupe révélateur sur l’insuffisance de certains métiers ou process au sein de l’entreprise. On pense bien sûr à la localisation des sites de production, l’offre digitale ou encore à la sécurité des systèmes d’information exposés au risque avéré de cyber-attaque. La sortie de crise doit être une occasion de poursuivre les nécessaires transformations digitales dans l’ensemble de leurs dimensions (service interne, offre, produit, parcours client, outils de travail à distance,..). Nombre d’entreprises, ne peuvent plus faire l’impasse sur des dirigeants de haut niveau pour porter cette transformation.

Evaluer les équipes de direction

Les plus anciens, ceux qui ont vécu les crises de 2001, 2008,savent que les équipes ne sortent jamais indemnes de ces périodes. Les crisesusent les personnes, leur résistance au stress, et leur envie pour demain. Lescrises accélèrent la relève des générations des équipes de direction.
Forts de leur énergie positive, les dirigeants vont remodeler leurs équipes dedirection, les énergiser. C’est avec des équipes motivées et unies qu’ilsgagneront les derniers 10 % de croissance, les plus difficiles à récupérer.

Les dirigeants doivent trouver lebon rythme et ne pas prendre de retard par rapport aux compétiteurs, auxentreprises « CovidProf » ou plus résilientes. Ils risqueraientd’affaiblir leur entreprise alors que les opportunités d’acquisition commencentà apparaître et qu’il y a beaucoup d’argent à investir.

Marc Pagezy – CEO & Partner Exec Avenue