Les dues diligence en data room de ressources de management sont rares alors que ces due diligence sont conçues pour permettre aux acquéreurs potentiels d’une entreprise d’étudier de la manière la plus approfondie possible l’ensemble de la documentation pertinente afin de proposer au vendeur, dans un délai déterminé, les conditions d’acquisition.

A travers l’analyse des documents financiers, légaux, opérationnels, techniques, de propriétés intellectuelles, immobiliers, environnementaux, de gestion du personnel, l’objectif de l’acheteur est d’arriver à évaluer la pertinence du modèle d’activité de l’entreprise, ses coûts opérationnels, ses opportunités de développements, ses engagements en matière sociale, ses revenus futurs.

D’expérience, les acquéreurs, fonds d’investissement et entreprises, s’entourent de nombreux cabinets de conseil (financier, stratégique, juridique, immobilier, environnement) pour analyser les composantes de la société cible. Force est de constater que des cabinets de conseil en ressources de management sont plus rarement sollicités. Ils se privent ainsi d’analyses souvent essentielles.

Ceci est paradoxal quand chacun exprime par ailleurs sa conviction que le succès de l’investissement dépend in fine de la capacité de l’équipe de direction à mettre en œuvre la stratégie et à dégager les résultats attendus.

Les futurs acquéreurs se laissent souvent convaincre que des rencontres avec le Président Directeur Général et le Directeur Financier sont suffisantes ; ils se contentent souvent d’une présentation collective de l’équipe de direction.

Les exemples sont pourtant fréquents où des acquéreurs regrettent d’être passés trop  rapidement sur le sujet des ressources de management et de l’organisation managériale. Ils ont pu découvrir plus tard, par exemple, que :

  • la relève managériale annoncée n’était pas légitime dans l’entreprise
  • il existait en fait deux organigrammes
  • des fonctions clés souffraient d’instabilité
  • la culture managériale était faible….

L’une ou l’autre de ces découvertes toujours trop tardives, généralement au bout de six mois, entrainent des décalages importants dans la mise en œuvre du plan de développement. A la fin, il n’est pas rare que le nouvel actionnaire perde une année sur le plan d’action initial.

Les conseils d’un cabinet en ressources de management permettent, par exemple, de rassembler, découvrir et analyser, à partir des documents dont il convient de demander la disponibilité en data room les informations suivantes :

  • Les réalisations professionnelles antérieures des membres de l’équipe sont autoproclamées mais pas documentées
  • L’équipe exécutive, de création récente, ne peut pas réellement se prévaloir des succès de l’entreprise
  • Aucun expert du secteur ne fait partie de l’équipe de direction
  • Quelques membres clés de l’entreprise présentent un sérieux risque de volatilité
  • La pratique managériale d’un Comex n’est pas ancrée dans l’entreprise
  • L’organisation managériale est déséquilibrée
  • Les relais managériaux opérationnels ne sont pas suffisants
  • Certaines rémunérations sont en décalage dangereux avec les pratiques de marchés.

Il est à peine nécessaire de souligner comment l’expérience du repérage de ces informations, leur analyse, leur mise en perspective et cohérence complètent efficacement les autres grilles d’analyse de l’acquéreur dans cette phase de due diligence.

Les partners d’Exec Avenue travaillent auprès des acquéreurs pour les aider à réussir leurs investissements, dès la phase de data room. Nous savons que dans les entreprises, grandes ou moyennes, et les exemples sont nombreux, la différence tient à la qualité des dirigeants dans leur dimension individuelle et collective et de l’organisation managériale.